Le Sea Sultan LRMPA sera une plate-forme ASuW, ASW et ISR entièrement performante.
En ce qui concerne l’ASuW, une maquette à l’échelle du Sea Sultan suggère que l’avion pourrait être armé de quatre missiles anti-navires (AShM). On ne sait pas si ces AShM seront des missiles de croisière ou des missiles balistiques à lancement aérien (ALBM). Il convient toutefois de noter que le Pakistan développe sa propre série de missiles de croisière à lancement aérien (ALCM), compacts mais à longue portée.
On ne sait pas exactement comment le groupe Paramount configurera les capacités ASW du Sea Sultan. Par exemple, il peut utiliser des points d’attache externes (comme le RAS-72) pour les torpilles légères, ou une baie interne fixée au fuselage. Les points d’attache externes signifieraient créer des compromis entre les charges utiles ASuW et ASW du Sea Sultan. On ne sait pas quelles torpilles le Sea Sultan utilisera, mais comme pour les solutions AShM, le Pakistan développe également sa propre torpille légère (Eghraaq).
Dans le cadre de son appel d’offres initial pour une plateforme aéronautique, la PN avait précisé qu’elle utiliserait le LRMPA pour l'”alerte précoce aéroportée” (AEW). Il semble qu’un rôle AEW serait intégré au LRMPA via sa suite de capteurs standard. Ainsi, on pourrait imaginer un scénario dans lequel le radar de recherche principal serait utilisé pour fournir à d’autres plates-formes aériennes et de surface une connaissance de la situation.
De plus, le Sea Sultan sera également équipé d’une suite ESM. On pourrait raisonnablement s’attendre à ce que le PN configure la suite RIBAT ESM construite au niveau national sur le LRMPA. Cela fournirait à l’avion des capacités de renseignement électronique (ELINT), c’est-à-dire un ensemble de capteurs passifs conçus pour surveiller l’espace aérien pour détecter toutes les émissions de radars et de communications ennemis. Ces systèmes ELINT enregistreront les transmissions de ces signaux radar et de communication pour les utiliser dans des bibliothèques de menaces pour les systèmes de brouillage et d’usurpation d’identité basés sur des contre-mesures électroniques (ECM).