L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé jeudi que le dernier hôpital fonctionnel dans le nord de Gaza est désormais devenu peu opérationnel en raison du manque de carburant, de personnel et de fournitures. L’OMS a indiqué que tous les patients blessés qui ne peuvent pas être relocalisés « attendent désormais de mourir ». L’hôpital Al-Ahli était le dernier hôpital du nord de Gaza à pouvoir opérer les blessés.
L’ONU a souligné que cette évolution dans l’escalade de la crise et le conflit en cours renforce les arguments en faveur d’un cessez-le-feu pour éviter de nouveaux décès. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que l’ONU avait été « sévèrement limitée » dans sa capacité à fournir une aide humanitaire en raison des combats, du manque d’électricité, du manque de carburant et des pannes et perturbations des télécommunications. Cela fait suite au vote d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU vendredi pour « autoriser, faciliter et permettre la fourniture immédiate, sûre et sans entrave d’une aide humanitaire à grande échelle directement à la population civile palestinienne dans toute la bande de Gaza ».
Lors du vote, les États-Unis se sont abstenus et ont déclaré qu’ils continuaient à soutenir les pauses humanitaires plutôt qu’un cessez-le-feu, et ont exprimé leur déception face à l’absence de condamnation du Hamas.
L’Agence de santé des Nations Unies a signalé que seuls neuf établissements de santé sur 36 sont partiellement fonctionnels, et qu’il n’en reste aucun dans le nord. Outre la détérioration du système de santé, le Programme alimentaire mondial (PAM) met en garde contre « un risque catastrophique de faim et de famine ».
Depuis le début du conflit le 7 octobre, le nombre de morts est estimé à 20 360 Palestiniens et 1 139 Israéliens, la majorité des victimes étant des enfants.