Le parti Droit et Justice, un parti de droite en Pologne, a appelé ses partisans à participer jeudi à une manifestation pour défendre la liberté d’expression, les médias et la démocratie contre la Coalition civique, qui est l’alliance politique actuellement au pouvoir en Pologne. Depuis leur arrivée au pouvoir fin 2023, la Coalition civique et Droit et Justice se sont affrontés au sujet des efforts répétés visant à introduire des réformes.
Le parti Droit et Justice a affirmé que la Coalition civique avait violé la loi polonaise et pris le contrôle des médias publics. Au cours des huit années au pouvoir du parti Droit et Justice, il a également été accusé d’enfreindre les lois et de porter atteinte à la démocratie.
Le député Droit et Justice Zbigniew Kuźmiuk a affirmé que les résolutions proposées par la Coalition civique suffisent à enfreindre la loi et à liquider les programmes sociaux introduits par le projet Droit et Justice. En outre, Droit et Justice a affirmé que les mesures prises contre les médias et les institutions de la vie publique sont illégales, que la loi a été violée et que la démocratie a été mise à mal.
Fin décembre 2023, le ministre polonais de la Culture et du Patrimoine national, Bartłomiej Sienkiewicz, a ordonné la liquidation de trois importantes sociétés de médias d’État : la chaîne de télévision Telewizja Polska (TVP), la radio nationale Polskie Radio et l’agence de presse Polska Agencja Prasowa (PAP). Plus tôt en décembre, le président Andrzej Duda a opposé son veto au projet de loi budgétaire 2024, rejetant l’allocation de 3 milliards de zlotys de financement aux médias jusqu’à ce que les réformes soient mises en œuvre. Le président a cité les violations constitutionnelles et la nécessité de réparations globales et de réformes juridiques au sein du secteur des médias publics pour justifier son veto.
Jeudi, de nombreuses personnes se sont rassemblées pour protester contre la Coalition civique. Selon l’article 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) de 1966, le droit de réunion pacifique doit être reconnu. En outre, l’article 11 de la Convention européenne des droits de l’homme de 1950 stipule que toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association avec d’autres, y compris le droit de constituer des syndicats et d’y adhérer pour la protection de ses intérêts. L’article 57 de la Constitution de la République de Pologne stipule également que la liberté de réunion pacifique et la participation à de telles réunions doivent être garanties à chacun.