UN Rapport des Nations Unies publié vendredi indique que les restrictions imposées par les talibans sur la tenue vestimentaire des femmes et l’exigence selon laquelle les femmes doivent avoir un tuteur masculin limitent la liberté de mouvement des femmes afghanes et leur accès à l’éducation, à l’emploi, aux soins de santé et à d’autres droits fondamentaux.
Le rapport indique que de nombreuses femmes afghanes ne quittent pas seules leur foyer en raison des décrets émis par les talibans, qui ont pris le contrôle de l’Afghanistan en août 2021. Le groupe islamiste pur et dur a exigé que les femmes portent des tenues spécifiques en public, comme celles du burqa couvrant toutet ne vous aventurez à l’extérieur que s’il est accompagné d’un proche parent masculin, connu sous le nom de mahram. Selon le rapport, la présence du mahram confère à certaines femmes une légitimité pour accéder à la sphère publique, mais elle limite également leur liberté de mouvement.
Le ministère du Vice et de la Vertu des talibans a fait respecter ces règles en émettant des avertissements et des amendes et en exécutant des arrestations arbitraires contre les contrevenants. TL’application de la loi a empêché de nombreuses femmes à travers le pays de sortir seules, même pour des déplacements tels que des visites médicales, des études ou le travail. Le régime taliban rejeté les conclusions du rapport, mais groupes de défense des droits de l’homme ont souligné que de telles mesures représentent un recul des droits des femmes.
La réunion des envoyés spéciaux et des représentants spéciaux de l’ONU pour l’Afghanistan se tiendra au Qatar les 18 et 19 février 2024 dans le cadre de discussions sur la voie à suivre concernant le évaluation indépendante de l’Afghanistan mandaté par Résolution 2679. De nombreux pays ont fixé la levée des restrictions sur les droits des femmes comme condition préalable à la reprise de l’aide étrangère gelée à l’Afghanistan depuis la prise de pouvoir des talibans. Alors que les talibans continuent d’appliquer des politiques confinant les femmes à la maison, les aspirations de nombreuses femmes et filles afghanes à vivre librement et à accéder à l’éducation et à l’emploi restent insatisfaites. L’ONU et les groupes de défense des droits ont appelé les talibans à faire marche arrière et à défendre les droits des femmes s’ils souhaitent acquérir une légitimité sur la scène mondiale.