Auteur : SD Worx
Le Parlement a finalement approuvé le report du Fonds fédéral d’apprentissage (FLA). La date limite pour les employeurs d’enregistrer la formation et les droits à la formation sera donc reportée au 1er avril 2025.
Pour l’instant, il n’y a qu’un report, pas d’ajustement. L’obligation d’enregistrement et l’outil FLA continuent donc d’exister. Le prochain gouvernement fédéral décidera s’il y aura des changements plus radicaux.
Compte fédéral du savoir
Tous les employeurs du secteur privé doivent enregistrer toutes les formations formelles et informelles reçues par leurs salariés depuis début 2024 au Compte fédéral du savoir (www.comptefederalapprentissage.be). Le droit individuel annuel à la formation statutaire ou sectoriel doit également être inscrit dans la FLA. Jusqu’à présent, cela devait être fait avant le 1er décembre 2024.
Les organisations patronales s’opposent depuis un certain temps à cette obligation. L’inscription ne contribue pas à une culture d’apprentissage tout au long de la vie. La lourde charge administrative et les ambiguïtés constantes en termes de contenu rendent la FLA inapplicable.
Retard
La majorité des parlementaires écoutent apparemment ces préoccupations. Mais la FLA ne sera pas abolie, il y aura seulement un report. Toutes les formations formelles et informelles à partir de 2024 doivent encore entrer à la FLA, notamment avant le 1er avril 2025.
En attendant, la FLA reste active. Les employeurs qui le souhaitent peuvent donc continuer à s’inscrire. Le gouvernement a déjà commencé à combler le crédit de formation individuel annuel de chaque employé de la FLA.
Déclarations des comptes d’éducation individuels
La loi contenant le report réintroduit ce que l’on appelle le « projet de loi sur l’éducation individuelle ». Cela avait été aboli depuis l’introduction de la FLA. Avec un tel compte de formation individuel, les employeurs sont censés conserver en interne les données qui appartiennent normalement au FLA.
La loi prévoit que les employeurs peuvent choisir jusqu’au 1er avril 2025 s’ils utilisent le FLA ou « s’ils conservent les données légales de formation dans le compte individuel de formation ». Un tel compte de formation est un document papier ou électronique comportant un certain nombre d’écritures :
l’identité du salarié : nom, prénom, date et lieu de naissance, adresse et numéro de registre national ; le régime du travail; la (sous)commission paritaire compétente ; le crédit de formation, qui est le nombre de jours de formation du salarié dans une année donnée ; le nombre de jours de formation suivis et le nombre de jours restants ou le nombre de jours à reporter sur l’année suivante. Chaque fois que le salarié suit une formation, le nombre de jours de formation suivis est indiqué dans les plus brefs délais ; le chemin de croissance, qui est la période pendant laquelle le nombre de jours de formation légalement fixé doit être atteint.
En pratique, on soupçonne que peu d’employeurs seront enclins à se conformer à cette obligation administrative. En effet, il n’est obligatoire (selon la lettre de la loi) que si le droit à la formation n’est pas déterminé par une convention collective de travail sectorielle. De nombreux secteurs disposent d’accords sectoriels sur les droits à la formation.
Comme mentionné précédemment, le gouvernement a déjà commencé à inclure des droits à la formation dans la FLA. Les collaborateurs peuvent le consulter via www.macarrière.be. Par ailleurs, l’inscription à la FLA deviendra obligatoire à partir du 1er avril 2025 au plus tard, et le compte individuel de formation va donc à nouveau rapidement disparaître. La loi ne prévoit pas de sanction si un employeur ne dispose pas de compte individuel de formation.
Continuez à vous inscrire
En tout cas, le message est clair : les employeurs auront plus de temps pour inscrire les formations à la FLA.
L’enregistrement et la FLA continueront d’exister pour le moment. Les négociations actuelles du gouvernement fédéral incluent l’abolition de la FLA, mais également « son remplacement par un système moins contraignant ». Il n’y a pas encore d’informations supplémentaires à ce sujet.
Le droit individuel annuel à la formation est également là pour rester pour le moment. Bien entendu, dans certaines situations, il peut être utile de déterminer à combien de jours ou d’heures de formation un salarié a encore légalement droit.
Par conséquent, et certainement dans la perspective d’une politique de formation durable, il reste important d’inscrire les formations dans la relation de travail (au moins en interne).
www.dekamer.be, projet de loi 56/0297
Source : SD Worx