24.02.2025
Vignette
Plus de 11 600 personnes ont participé au Grand Recensement des oiseaux de jardin organisé par Natagora le week-end du 1er et 2 février. Les résultats sont maintenant connus et permettent de mieux connaître les espèces les plus présentes et celles en déclin dans nos jardins.
Grande gagnante, la mésange charbonnière est présente dans 92% des jardins. Elle est suivie par le merle noir et le rouge-gorge, qui se disputent la 2ème place, la mésange bleue et la pie bavarde qui atteint son maximum historique de présence.
Le nombre moyen d’espèces d’oiseaux par jardin reste stable par rapport aux 20 dernières années.
Espèces en déclin
En parallèle, le déclin d’autres espèces, comme le moineau domestique, la tourterelle ou le verdier d’Europe, se poursuit.
La présence en baisse du verdier se confirme tant en hiver qu’au printemps, sur l’ensemble de notre territoire, mais aussi dans toute l’Europe. Il pâtit notamment de la propagation de la trichomonase, une maladie parasitaire mortelle pour l’espèce, dont la transmission peut être accrue par la fréquentation des mangeoires. Le respect des conditions d’hygiène à ces stations de nourrissage artificiel est donc primordial pour ne pas favoriser la transmission de cette maladie contagieuse.
Grosse présence du grosbec casse-noyaux
Observé dans près de 20% des jardins, le grosbec casse-noyaux confirme sa forte présence cette année. Cette espèce habituellement peu migratrice a tendance à faire irruption chez nous après une bonne période de reproduction dans le nord de son aire de répartition, il profite des fructifications abondantes des arbres (par exemple, les hêtres ou les charmes) qui surviennent irrégulièrement dans son aire d’hivernage.
Le Grand Recensement des oiseaux de jardin permet de constater que bon nombre d’individus de l’espèce ont fait le choix de rester chez nous pour profiter des ressources qu’ils y trouvent.
Privilégier des jardins au naturel
Si les 10 espèces les plus courantes sont des espèces généralistes, adaptées aux paysages simplifiés issus de l’activité humaine, une forte amélioration est possible en adaptant l’aménagement de nos jardins ou nos techniques agricoles.
Privilégier un jardin au naturel permettrait, en effet, d’accueillir d’autres espèces moins communes comme le chardonneret élégant ou le bouvreuil pivoine et de limiter l’utilisation des mangeoires, susceptibles de véhiculer des maladies.
Retrouvez les résultats au complet sur le site de Natagora.
Vous trouverez plus d’informations sur les oiseaux de notre région sur le portail de la biodiversité en Wallonie
Credit photo: Pixabay