Rudy Giuliani est prêt à démarrer 2025 en beauté. Le maire américain courtise l’outrage devant deux tribunaux fédéraux, et il est sur le point d’obtenir un jugement par défaut. Objectifs de l’équipe !
Rudy participe à ce projet passionné depuis novembre 2020, lorsqu’il a faussement accusé Ruby Freeman et Shaye Moss, deux agents électoraux d’Atlanta, d’avoir compilé des milliers de bulletins de vote frauduleux. En août 2023, le juge Beryl Howell a ordonné un jugement par défaut contre lui, en raison de son refus total de se conformer à ses obligations d’enquête. Et en décembre, un jury a accordé aux plaignants 148 millions de dollars de dommages et intérêts.
Freeman et Moss tentent de récupérer le jugement depuis un an, Giuliani trébuchant et sortant de la faillite dans le but d’arrêter le recouvrement pendant qu’il poursuit son appel voué à l’échec. Rudy a depuis longtemps épuisé son accueil auprès du juge Lewis Liman dans le district sud de New York, notamment en se présentant à Mar-a-Lago dans une Mercedes que le tribunal lui avait déjà ordonné de remettre aux plaignants.
“Il ne devrait pas y avoir de priorité plus élevée pour votre client que de se conformer aux ordonnances du tribunal”, a averti le juge, le nouvel avocat de Rudy, un avocat spécialisé en divorce à Staten Island, nommé Joseph Cammarata. Cet avertissement a été prononcé lors d’une audience il y a deux semaines lorsque les avocats précédents de Rudy ont fait tamponner leur visa de sortie après avoir convaincu le juge Liman qu’ils ne pouvaient pas, éthiquement, continuer à le représenter dans sa tentative de réclamer l’exemption de propriété pour son condo en Floride.
Les choses ne se sont pas améliorées depuis. Le 5 décembre, les plaignants ont déposé une requête demandant au tribunal de déclarer Giuliani pour outrage et de lui imposer la peine de mort, lui interdisant de faire valoir lors de son procès du 16 janvier qu’il vivait en Floride l’année dernière.
Giuliani a répondu en vidant ses poches et en espérant qu’une liasse de mouchoirs usagés et une carte de métro expirée satisferaient les plaignants.
Ce n’est pas le cas :
La production de 19 « pièces » (produites sans tampons Bates ni métadonnées) par M. Giuliani est apparemment incomplète et n’est rien de plus qu’un exercice de sélection des documents qui seront disponibles pour statuer sur les réclamations des demandeurs. À titre d’exemple notable, la production n’inclut pas un seul message texte ou e-mail.
Le juge Liman a rejeté la lettre, reniflant qu’il avait déjà programmé une audience pour outrage au tribunal le 19, et que « la Cour n’a pas envisagé ni autorisé des « mises à jour » – de part et d’autre – concernant l’état de conformité du défendeur aux ordonnances de la Cour. »
Et il semble qu’ils auront un ordre du jour chargé pour cette audience, puisque Rudy a soudainement annoncé qu’il appellerait six témoins, dont lui-même, au procès du 16 janvier. Rudy a déjà dépassé les délais d’interrogatoire sans répondre de manière significative, et ses acolytes ont tous ignoré les assignations à comparaître. Il n’est donc pas surprenant que les plaignants soient apoplectiques :
Aujourd’hui, plus d’un mois après la date limite pour faire les divulgations initiales – le 8 décembre 2024 – M. Giuliani a signifié des divulgations modifiées, ajoutant cinq nouveaux témoins qui, selon lui, pourraient détenir des informations détectables qu’il pourrait utiliser au procès : Maria Ryan, Ryan Medrano, Joseph Ricci, Michael Ragusa et Robert Wagner (les « témoins nouvellement divulgués »). M. Giuliani a révélé que chacun “est susceptible d’avoir des informations découvrables concernant, mais sans s’y limiter, le déménagement de Rudolph W. Giuliani en Floride comme résidence permanente qu’il occupe réellement et occupe effectivement comme domicile”. Aucun de ces nouveaux témoins n’a été déposé et un seul a produit des documents… De plus, M. Giuliani n’a fourni aucune adresse, numéro de téléphone ou autres coordonnées ni pour M. Ragusa ni pour Robert Wagner. Et bien que les plaignants connaissent M. Ragusa grâce à des procédures antérieures, ils ne savent pas qui est M. Wagner ni comment le distinguer de la multitude d’autres personnes qui partagent ce nom commun, et encore moins le localiser dans le but de signifier une assignation à comparaître.
Pendant ce temps, Rudy a continué à diffamer les femmes, les incitant à retourner voir le juge Howell à Washington pour lui demander de le faire déjà tomber. Rudy s’est représenté personnellement dans cette action, mais il a hésité quelques jours de plus pour répondre à la requête pour outrage en promettant d’engager un avocat (non radié du barreau). Peut-être qu’il pourra trouver quelqu’un qui comprend les tampons Bates !
Freeman c. Giuliani [New York Docket via Court Listener]Freeman c. Giuliani [DC Docket via Court Listener]
Liz Dye vit à Baltimore où elle produit le sous-stack et le podcast Law and Chaos.