Vignette
La Région va permettre à 10 communes wallonnes de bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour mettre en place des trames noires. Ces dispositifs ont pour but d’atténuer la pollution lumineuse afin de préserver la richesse et l’équilibre des écosystèmes nocturnes.
Les éclairages des voiries communales peuvent générer des dommages importants sur la biodiversité nocturne. Le comportement, la mobilité, la reproduction ou le rythme circadien de nombreux insectes et animaux nocturnes peuvent ainsi être troublés par un excès de lumière artificielle.
Supprimer les éclairages superflus en périphérie de villages est une solution concrète pour rendre le territoire wallon plus sobre énergétiquement et pour renforcer la biodiversité. Sur les 600.000 points lumineux que comptent les voiries communales, le Service public de Wallonie en a répertorié 37.000 (soit 6 %) qu’il serait plus avantageux de supprimer que de les remplacer par un nouvel équipement LED.
En raison de leur situation rurale éloignée de tout bâtiment, leur suppression n’a en effet a priori pas d’impact, notamment sur la sécurité. Plus de la moitié de ces éclairages dit « superflus » se trouvent en province de Hainaut.
Deux volets pour sensibiliser les communes à la mise en place de « trames noires »
1. Sensibilisation de l’ensemble des communes
La Wallonie a confié au bureau d’étude Biotope-Environnement une mission visant à informer et sensibiliser toutes les communes wallonnes aux impacts de l’éclairage nocturne sur la faune sauvage. Parmi les actions possibles à l’échelle locale : l’identification et la suppression des points lumineux publics superflus et la sensibilisation de la population et des entreprises à la limitation des nuisances lumineuses.
Un guide pratique est à leur disposition pour les aider à faire les bons choix en la matière. Plus d’infos sur http://tramenoire.wallonie.be
2. 10 communes accompagnées
Par ailleurs, suite à un appel à candidatures, 10 communes ont été sélectionnées pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour mettre en place des « trames noires », ces réseaux de corridors écologiques où l’obscurité est préservée pour faciliter la circulation des espèces nocturnes.
Il s’agit des entités d’Andenne, de Court-Saint-Etienne, de Dour, d’Ellezelles, d’Enghien, de Mons, de Philippeville, de Rochefort, de Saint-Ghislain et d’Yvoir.
Elles ont été sélectionnées sur base de leur motivation à atténuer la pollution lumineuse, de la proportion d’éclairages identifiés comme superflus sur leur territoire et de la présence de zones d’intérêt pour la biodiversité.
Et sur le réseau routier régional ?
Ces actions mises en œuvre à l’échelle communale sont complémentaires aux efforts déjà
réalisés au niveau des infrastructures régionales dans le cadre du Plan Lumière 4.0 visant la modernisation de l’éclairage autoroutier.
Afin de diminuer l’impact de la lumière sur la faune et la flore, les actions suivantes sont mises en place :
- Utilisation de températures de couleurs plus chaudes dans les zones Natura 2000 ;
- Luminaires ayant un ULOR de zéro c’est-à-dire qui n’éclairent pas au-dessus du plan horizontal ;
- Diminution de la hauteur des mâts à hauteur des écoducs ;
- Diminution de l’intensité lumineuse voire extinction d’avril à octobre (pendant la période de reproduction) dans les zones Natura 2000 les plus sensibles.