Dans une interview accordée dimanche au Guardian, le rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme Olivier De Schutter a déclaré que les niveaux de pauvreté au Royaume-Uni sont « tout simplement inacceptables » et que le gouvernement britannique viole le droit international. L’envoyé de l’ONU pour la pauvreté doit se rendre dans le pays plus tard cette semaine, où il exhortera le gouvernement à augmenter les dépenses sociales.
Dans l’entretien, Le tireur a souligné que le Royaume-Uni a l’obligation, en vertu du droit international, de fournir des protections sociales, notamment un niveau de vie adéquat. Cependant, cette obligation est en train d’être violée car les prestations sociales au Royaume-Uni sont en retard par rapport à la hausse du coût de la vie. De Schutter a déclaré : « 85 £ par semaine pour les adultes, c’est trop peu pour protéger les gens de la pauvreté, et cela constitue une violation de l’article 9 du pacte international sur les droits économiques et sociaux. [and cultural] droits. C’est ce que dit la loi sur les droits de l’homme. Il a fait valoir que l’augmentation du crédit universel devrait être d’une importance capitale afin de répondre aux obligations internationales du Royaume-Uni.
Un porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak a rejeté les commentaires du rapporteur spécial de l’ONU, arguant que le gouvernement britannique n’avait pas enfreint le droit international. Le porte-parole a ajouté :
[W]Nous savons que les ménages gagnent au moins 6 000 £ par an en travaillant à temps plein plutôt qu’en bénéficiant d’allocations sociales. Et notre bilan à ce sujet est clair : il y a 1,7 million de personnes de moins dans la pauvreté absolue et près de 700 000 enfants de moins qui grandissent dans des ménages sans travail depuis 2010.
Le porte-parole a également déclaré que le gouvernement a « adopté des niveaux de soutien sans précédent après la pandémie en réponse à une inflation élevée, en payant notamment la moitié de la facture énergétique de la population ».
Les critiques de De Schutter surviennent alors que la ministre britannique de l’Intérieur, Suella Braverman, fait face à un examen minutieux de ses propositions visant à restreindre l’utilisation des tentes par les personnes qui dorment dans la rue, affirmant que de nombreuses personnes y voient un « choix de vie ». L’organisation non gouvernementale (ONG) de lutte contre les sans-abri Crisis a appelé Braverman à reconsidérer de toute urgence ses propositions, déclarant : «[S]dormir dans la rue n’est pas un choix de vie. Rejeter la faute sur les personnes contraintes de dormir dans la rue ne fera que les éloigner davantage de l’aide et les plonger dans la pauvreté, les exposant ainsi au risque d’exploitation. L’ONG l’a exhortée à se concentrer davantage sur les solutions de logement et les services de soutien pour ceux qui sont confrontés au sans-abrisme, en plus d’augmenter les aides au logement afin que « les gens puissent payer leur loyer ».