Les chercheurs développent une nouvelle méthode pour surveiller les symptômes et les sous-types de COVID longs afin d’améliorer le diagnostic.
Le long COVID est devenu un problème de santé majeur pour de nombreuses personnes dans le monde. Bien que le virus COVID-19 puisse laisser la plupart des individus présenter des symptômes bénins, une partie des personnes continuent de ressentir des effets durables longtemps après que le virus ait éliminé leur organisme. Cette maladie, souvent appelée COVID longue, est bien plus qu’une simple toux persistante. Il comprend une gamme de symptômes qui peuvent rendre la vie quotidienne difficile, et ces symptômes peuvent durer des mois, voire des années. Cependant, comprendre la durée du COVID et comment il affecte les gens est encore un travail en cours, d’autant plus qu’il n’existe pas de test simple pour le confirmer. Les chercheurs travaillent dur pour développer de meilleurs moyens d’identifier la maladie et ses nombreuses formes, en s’appuyant désormais sur un nouvel index de cinq types créé pour suivre les symptômes.
Le terme « COVID long » fait référence à un groupe de symptômes qui persistent pendant au moins trois mois après qu’une personne se soit remise de la phase aiguë d’une infection au COVID-19. Certaines personnes peuvent ressentir de la fatigue, du brouillard cérébral, des difficultés respiratoires ou d’autres symptômes qui rendent difficile le retour à leur routine normale. Ces symptômes peuvent apparaître chez des personnes auparavant en bonne santé et peuvent même varier d’une personne à l’autre. Ce qui rend les choses encore plus compliquées, c’est que ces symptômes n’apparaissent pas immédiatement : ils peuvent mettre des semaines, voire des mois, à apparaître. Cette incohérence dans la durée d’apparition du COVID fait qu’il est difficile pour les médecins de déterminer qui est affecté et pourquoi.
Dans une mise à jour récente, les chercheurs de l’étude RECOVER-Adult ont affiné leur méthode de diagnostic du COVID long. Cette étude est l’un des plus grands efforts visant à suivre les cas de longue durée de COVID. Il comprend des données provenant de près de 14 000 personnes et aide les scientifiques à mieux comprendre le fonctionnement de cette maladie. En examinant une liste de 44 symptômes couramment signalés, l’équipe a créé un nouveau système d’index qui attribue des points à ces symptômes en fonction de leur fréquence d’apparition. Ce faisant, ils sont en mesure de catégoriser plus précisément les personnes susceptibles de souffrir d’un long COVID et de les séparer de celles qui peuvent présenter des symptômes d’autres maladies.
Dans leur nouvel indice, les chercheurs se sont concentrés sur des symptômes tels qu’une fatigue extrême, des difficultés à penser clairement (brouillard cérébral), des étourdissements et des douleurs thoraciques, entre autres. Ils ont également identifié de nouveaux groupes ou « sous-types » de COVID long. Ces sous-types aident les médecins et les chercheurs à comprendre que tous les patients atteints de COVID longue ne sont pas identiques. Par exemple, certaines personnes peuvent ressentir des changements dans le goût ou l’odorat, tandis que d’autres souffrent de douleurs musculaires après un exercice ou de vertiges sévères. Ces différences dans les symptômes peuvent également être liées à la durée pendant laquelle la maladie affecte une personne et à sa qualité de vie.
Il est intéressant de noter que l’étude a révélé que les personnes présentant davantage de symptômes avaient tendance à déclarer une qualité de vie inférieure. Ceux qui présentent ce qu’ils appellent le « sous-type cinq », qui comprend un plus large éventail de symptômes, ont souvent ressenti les effets d’une longue COVID le plus durement, signalant une moins bonne santé physique et une plus grande difficulté avec les tâches quotidiennes. Les chercheurs ont également découvert des différences quant aux personnes les plus susceptibles de développer un long COVID. Par exemple, plus de femmes que d’hommes ont été trouvées dans certains sous-types, et certains groupes raciaux, tels que les individus hispaniques et multiraciaux, étaient plus susceptibles de présenter des symptômes graves.
Une partie importante de l’étude portait sur les personnes qui avaient eu le COVID avant la vague Omicron du virus. L’équipe a découvert que les personnes qui n’étaient pas vaccinées et qui avaient contracté le COVID avant Omicron étaient plus susceptibles de souffrir d’un long COVID. Cela souligne l’importance de la vaccination, d’autant plus que l’on en apprend davantage sur les impacts à long terme de la COVID-19.
Ce nouvel indice de cinq types est précieux car il donne aux prestataires de soins de santé une image plus claire des personnes susceptibles de souffrir d’un long COVID et des symptômes spécifiques qu’ils pourraient présenter. Grâce à cette meilleure compréhension, les médecins peuvent proposer des soins plus ciblés et aider les patients à gérer leurs symptômes plus efficacement. De plus, cette étude pourrait jouer un rôle dans la recherche de traitements contre le COVID long. Étant donné que le COVID long peut affecter de nombreuses parties différentes du corps, il faudra du temps pour bien comprendre comment le traiter, mais des études comme celle-ci progressent dans la bonne direction.
En fin de compte, les résultats de l’étude RECOVER-Adult montrent que la COVID longue n’est pas seulement une condition, mais plutôt un ensemble de problèmes différents qui affectent les gens de différentes manières. À mesure que la recherche se poursuit, nous pourrions découvrir de meilleures façons de diagnostiquer et de traiter cette maladie complexe, en affinant l’indice si nécessaire et en offrant de l’espoir à ceux qui continuent de lutter contre ses effets longtemps après la disparition du virus.
Sources :
Mise à jour 2024 du RECOVER-adulte long COVID r
Un nouvel indice long COVID met en évidence cinq sous-types de symptômes
Mise à jour 2024 de l’indice de recherche RECOVER-Adult Long COVID