Le tribunal correctionnel de Seine-Saint-Denis a condamné trois policiers impliqués dans l’agression de Théo Luhaka lors de son interpellation en 2017 à des peines de prison avec sursis allant de trois mois à un an, selon le média local BFMTV.
Le principal assaillant, Marc-Antoine Castelain, a été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné « une mutilation ou une infirmité permanente », sa qualité d’autorité publique étant considérée comme un fait aggravant. Il a été reconnu coupable de violences volontaires, mais il n’y avait pas suffisamment de preuves d’une infirmité permanente causée par le coup de matraque. En conséquence, il a été condamné à un an de prison avec sursis, assorti d’une interdiction de cinq ans d’exercer ses fonctions de policier public et de port d’arme.
Les deux autres policiers ont été accusés de violences volontaires. Ils ont chacun été condamnés à trois mois de prison avec sursis.
Le cas de Luhaka a ouvert un débat en France sur les violences policières, principalement contre les Noirs et les Arabes, et est depuis devenu un symbole de la lutte contre celles-ci. En février 2017, Luhaka a été soumis à des coups violents de la part des policiers alors qu’ils menaient une opération de vérification de l’identité d’un groupe de jeunes hommes, ce qui a laissé Luhaka avec « un handicap permanent ».
Lors d’un autre incident survenu en 2016, Adama Traoré serait mort par asphyxie alors qu’il était en garde à vue, ce qui a conduit à de violents affrontements à Paris. Le débat autour des violences policières dans le pays s’est intensifié lorsque Nahel Merzouk, 17 ans, d’origine nord-africaine, a été mortellement abattu en juin 2023, déclenchant de violentes manifestations à Nanterre.