Le tribunal du district de Busan, en Corée du Sud, a condamné vendredi un homme à 15 ans de prison pour avoir tenté de tuer le leader du Parti démocrate, Lee Jae-myung, et pour avoir violé la loi sur les élections des fonctionnaires publics, selon les médias locaux.
Le tribunal, présidé par le juge Kim Yong-gyun, a souligné la gravité du crime, le décrivant comme « non seulement une tentative de priver un individu de son droit à la vie, mais aussi une attaque contre la victime en rapport avec les élections parlementaires, entravant ainsi la liberté électorale ».
Le verdict a souligné le caractère prémédité de l’attaque, notamment le fait que l’agresseur se soit entraîné à poignarder Lee et l’ait suivi à cinq événements publics. L’agresseur, dont l’identité n’a pas été révélée mais a été identifié par la police comme un homme de 67 ans nommé M. Kim, a été placé en probation pendant cinq ans et a été identifié comme un récidiviste. Le tribunal s’est également demandé si les excuses tardives de l’accusé démontraient un véritable remords, étant donné l’attitude de Kim qui se comparait à un combattant indépendant et son insistance sur le mobile du crime.
Le tribunal a donné à la défense et à l’accusation une semaine pour faire appel de la décision.
L’agression a eu lieu en janvier. L’agresseur s’est approché de Lee, faisant semblant de lui demander un autographe, avant de le poignarder au cou. Lors de son arrestation, Kim a déclaré à la police qu’il avait l’intention de tuer Lee pour l’empêcher de devenir président de la Corée du Sud. Lee a dû subir une opération chirurgicale et être hospitalisé pendant huit jours, après quoi il a publiquement appelé à la fin de la « politique de la haine » dans le pays.
Les élections présidentielles en Corée du Sud auront lieu en 2027. Lee reste un candidat de premier plan malgré son inculpation pour corruption le mois dernier. Lee a nié ces accusations et son parti a affirmé que le moment choisi était politiquement motivé.