Belgique (journal Brussels Morning) Le Parlement européen a été témoin d’un événement capital le 25 octobre, organisé par l’Association turque de l’énergie éolienne. Le sommet, intitulé « Défis de la chaîne d’approvisionnement et solutions pour l’énergie éolienne et les alternatives pour l’UE », a servi de plate-forme pour aborder les questions critiques dans le secteur de l’énergie éolienne, favorisant la collaboration, la compréhension et les coentreprises entre l’Union européenne et la Turquie.
L’événement, modéré par Giles Dickson, PDG de WindEurope, a débuté par un aperçu complet du paquet éolien de l’UE présenté par la commissaire Kadri Simon.
Témoignage éclatant de l’engagement de l’Union européenne en faveur des énergies renouvelables, la commissaire Kadri Simon a dévoilé une stratégie lors du sommet. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : un nombre impressionnant de 16 GW d’installations éoliennes ont été ajoutés en 2022, reflétant une augmentation remarquable de 47 % par rapport à l’année précédente. Avec ces réalisations en toile de fond, le commissaire Simon a présenté un plan global visant à renforcer davantage l’industrie éolienne de l’UE.
Au cœur de cette vision se trouvait l’impératif d’accélérer le déploiement grâce à une prévisibilité améliorée et à des processus d’autorisation accélérés. Pour y parvenir, l’UE lance l’initiative « Accele-RES », en collaboration étroite avec les États membres. Ce programme représente un changement stratégique, mettant l’accent sur la numérisation des procédures d’autorisation et étendant une assistance technique cruciale aux États membres.
Reconnaissant le rôle essentiel joué par les entreprises turques, le commissaire Simon a souligné leur importance en tant que partenaires majeurs dans ce processus de transformation. Dans un regard optimiste vers l’avenir, le commissaire Simon a exprimé le désir de l’UE de collaborer avec ses partenaires internationaux.
Ryszard Czarnecki, membre du Parlement européen après le discours perspicace de Simon, a souligné le rôle central de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et de l’Association turque de l’énergie éolienne. Il a souligné l’importance de la solidarité entre les États de l’UE, en particulier face à des défis tels que les problèmes de sécurité énergétique et les tensions géopolitiques avec la Russie. Il a également souligné que la transition énergétique de l’UE est une vérité qui profitera aux citoyens polonais et turcs.
Dans un discours convaincant, Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), figure influente du secteur de l’énergie, a souligné la complexité des défis et des opportunités auxquels est confronté le paysage énergétique européen. Il a souligné trois dimensions essentielles : la sécurité industrielle, les objectifs climatiques et la sécurité énergétique, dressant ainsi un tableau complet de l’équilibre complexe qui doit être trouvé dans la poursuite de l’énergie durable.
Soulignant le rôle indispensable des réseaux, Birol a souligné leur importance en tant qu’élément vital de l’énergie renouvelable, affirmant que la fonctionnalité de l’énergie éolienne et solaire dépend de systèmes de réseau robustes. Par conséquent, il a souligné l’urgence de donner la priorité aux infrastructures de réseau pour soutenir efficacement le secteur de l’énergie éolienne.
Birol a franchement évoqué les faux pas historiques, notamment la dépendance excessive de l’Europe à l’égard des pays extérieurs, qui ont entraîné les difficultés actuelles. Il a souligné la nécessité d’un changement de mentalité collectif, plaidant pour une Europe qui se considère comme une industrie capable de revitaliser et de diversifier son secteur énergétique. La diversification, a-t-il soutenu, n’est pas simplement un choix mais une nécessité : une démarche stratégique pour atténuer les risques et garantir un avenir énergétique durable.
Le besoin urgent d’une feuille de route industrielle pour une nouvelle ère d’énergie propre était au centre du discours de Birol. L’Europe, a-t-il déploré, est aux prises avec une grave crise énergétique en raison de sa dépendance à l’égard du gaz extérieur bon marché – une vulnérabilité à laquelle il faut remédier rapidement. Tirant les leçons des erreurs passées, notamment dans le secteur solaire, Birol a appelé à s’éloigner des anciennes politiques. Il a reconnu que l’énergie solaire, autrefois une nouveauté, est désormais omniprésente et qu’il est impératif de ne pas répéter des retards similaires dans le domaine de l’énergie éolienne.
Appelant à une renaissance politique, Birol a souligné la nécessité d’un déploiement rapide de l’énergie éolienne et du développement de synergies pour soutenir les investissements. Sa vision résonne comme un appel à l’action, exhortant l’Europe à élaborer un nouveau récit : une histoire énergétique définie par l’innovation, la diversification et un engagement ferme en faveur de pratiques durables. En adoptant ces principes, l’Europe peut inaugurer une nouvelle ère industrielle d’énergie propre, résiliente face aux crises et fermement ancrée dans un avenir plus vert et plus durable.
Ibrahim Erden, président de l’Association turque de l’énergie éolienne, a souligné la mission collective en faveur de la durabilité. Face aux défis actuels tels que les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et la hausse des prix, il a plaidé en faveur d’un effort uni entre l’UE et la Turquie, présentant un scénario triple gagnant qui pourrait être réalisé grâce à des efforts de collaboration.
Il a déclaré : « L’Association turque de l’énergie éolienne constitue une entité formidable, représentant 11 % de la production d’énergie de la Turquie. À un moment poignant du sommet, une question cruciale a été posée : comment la crise énergétique et l’inflation persisteront-elles ? L’enquête a eu un écho profond, soulignant les préoccupations pressantes qui imprègnent le secteur de l’énergie.
Soulignant la gravité de la situation, l’orateur a mis en lumière les défis de la chaîne d’approvisionnement, étroitement liés aux pénuries logistiques de matériaux, d’équipements et de fournisseurs essentiels.
L’événement a également vu la participation active d’ambassadeurs de divers pays, de membres du Parlement européen, de fonctionnaires des institutions de l’Union européenne, de représentants de centres de recherche de premier plan et d’organisations médiatiques.
Les discussions du sommet ont souligné la nécessité cruciale d’une collaboration internationale et d’une planification stratégique pour surmonter les défis de la chaîne d’approvisionnement auxquels est confronté le secteur de l’énergie éolienne. Alors que l’UE et la Turquie unissent leurs forces dans cet effort, l’événement a constitué une lueur d’espoir, signalant un avenir prometteur pour la production d’énergie durable et un réseau de chaîne d’approvisionnement résilient face à l’évolution des défis mondiaux.